(Les Échos du Niger 15 juillet)La région de savanes, située au nord de la République togolaise a été la cible d’une violente attaque terroriste dans la nuit du 14 au 15 juillet. Selon les sources locales, plusieurs villages de la préfecture de Kpendjal situé au nord-est de cette région limitrophe du Burkina Faso ont été attaqués par des éléments armés venus du pays des hommes intègres.
Si aucune annonce officielle n’a été encore faite, les sources locales parlent de plusieurs dizaines de morts et d’un nombre tout aussi élevé de blessés.
Ainsi dans les villages de Blamonga, Lalabiga, de Sougtangou ou encore de Timouri, plusieurs personnes ont été égorgées de sang-froid. Il s’agirait surtout des chefs des villages, des notables ou encore de leurs proches. Si cette attaque n’a pas encore été revendiquée, le mode d’exécution porte la marque du groupe État islamique. Un véhicule des forces de l’ordre qui venait en renfort a explosé sur une mine. Le bilan fait état d’un mort et de deux blessés.
Se croyant longtemps à l’abri du cancer sécuritaire qui gangrènent le Sahel, les pays du golfe de Guinée se sont montrés sourd aux appels de leurs pairs du Niger, du Mali ou encore du Burkina Faso en vue de la mise en place d’une force conjointe de la CEDEAO. Ces pays qui ont pendant longtemps joué à la politique de l’autruche ou qui par peur de représailles hésitaient à s’attaquer aux cellules terroristes semblent maintenant payer le prix fort de leur excès de prudence.
Il est temps que la CEDEAO comprenne que la question sécuritaire de par sa complexité demande un véritable front commun. Pour cela, les États doivent laisser tomber l’obsession de la souveraineté nationale.
Rappelons que depuis le début de l’année 2022 la région de la Savane est en proie à plusieurs attaques djihadistes. Une première attaque avait coûté la vie 8 militaire.
Mawulolo Ahlijah