Sécurité : Le Tchad et le Niger veulent revitaliser le G5 Sahel

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(Les Échos du Niger 14 juillet)Affaibli par le retrait du Mali et critiqué pour son incapacité à enrailler le terrorisme qui décime depuis 2015 une grande partie du Sahel, le G5 Sahel tente de se donner un nouvel élan à N’Djaména. A l’issue d’une rencontre entre le président Bazoum et son homologue du Tchad, d’importantes décisions ont été prises pour redorer l’image de cette force militaire et la rendre plus efficace sur le terrain.

« Nous n’avons pas encore considéré que c’est terminé pour le G5 Sahel, nous allons nous battre », a déclaré Mohamed Bazoum, qui n’a pas fait cas de la décision de retrait des autorités maliennes. De son côté, Mahamat Idriss Déby, président de transition tchadienne qui a accédé au pouvoir à la mort de son père avec le soutien de l’armée en violation de la constitution du pays a dit regretté le départ du Mali. « Restons optimistes et espérons qu’il revienne sur sa décision ». A-t-il affirmé.

Après les échanges, le commandement du G5 Sahel a été maintenu à N’Djamena. Les deux chefs d’État ont également annoncé avoir signé un nouvel accord dans le domaine de la sécurité. La question des prochaines opérations à mener par les deux armées n’a fait l’objet d’aucune communication. Dans un contexte où la France compte la présence de ces troupes au sol, il n’est pas exclu que l’armée tchadienne augmente sa présence dans la zone.

Reconnue pour sa puissance de feu, l’armée tchadienne souffre d’un problème d’indiscipline qui est commun à beaucoup d’armées africaines. Déployée dans la zone des trois frontières au cours du premier semestre de l’armée 2021, les troupes tchadiennes se sont rendus coupable de viols et d’autres exactions sur les populations ce qui a précipité leur retrait.

Alors que la pression sécuritaire se fait de plus en plus forte sur les populations et que les défis liés au changement climatique s’ajoutent à l’équation, les pays toujours membres du G5 Sahel ont l’impérieuse obligation d’aller au-delà de la seule stratégie militaire et de renforcer l’investissement dans le capital humain (santé et éducation) pour ramener la stabilité dans la région. Ces questions ont été malheureusement absentes de la communication des deux chefs d’État.

Mawulolo Ahlijah

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