CEDEAO: un bilan des droits humains accablant pour 4 pays dont le Niger

Gouvernance Sécurité

Le dimanche 26 juin 2022, des organisations de défense des droits de l’homme, Amnesty International, HURIDAC et l’Association des barreaux d’Afrique de l’Ouest ont exposé au parlement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la situation des droits de l’homme dans la région. Dans contexte de différents conflits et attaques terroristes défavorable à la paix et la sécurité, elles ont insisté sur une nécessité de protection.

(Les Échos du Niger 28 juin)« Au Mali, au Burkina Faso, au Nigeria et au Niger, des groupes armés lancent régulièrement des attaques contre des villages, tuant des personnes, brûlant des propriétés et pillant des biens. Plus de 600 civils ont été tués en 2021 au Mali. Plus de 300 personnes ont été tuées dans les régions de Tillabéri et Tahoua, au Niger, par des membres présumés de l’État islamique au Grand Sahara au premier trimestre 2021》 précise l’organisation de défense des droits de l’homme qui poursuit en soulignant que 《en raison de l’insécurité, plus de 1,5 million de personnes sont déplacées de force au Burkina Faso, 400.000 au Mali et 300.000 au Niger. Les populations sont privées de leurs droits fondamentaux à l’alimentation et à la santé » selon Amnesty international. La situation des droits de l’homme dans l’espace sous régional ouest africain n’est pas reluisant. C’est du moins ce qui ressort d’un rapport élaboré par trois différentes organisations de la protection des droits humains, à savoir, Amnesty International, HURIDAC et l’Association des barreaux d’Afrique de l’Ouest au Parlement de la CEDEAO qu’elles ont invité à pallier le pire. C’était l’occasion pour les élus de l’instance de mieux s’informer sur cette situation qui résulte des crises sécuritaires et terroristes qui s’enchainent dans la zone. Au fait, «plusieurs pays de la CEDEAO font face à des situations de conflit marquées par de graves violations des droits de l’homme qui peuvent, dans certains cas, s’apparenter à des crimes de droit international. Les populations civiles sont les principales victimes de ces conflits » a souligné Amnesty international. Et ce n’est pas tout.

Les organisations de protection des droits humains ont pointé du doigt des cas de discrimination, d’atteinte à la liberté et de restriction de l’espace public dans certains pays. S’il est vrai que la situation sécuritaire et le degré de gravité ne sont pas les mêmes dans tous les pays, Amnesty international a notifié « des besoins pressants en matière de protection de ces droits dans la région existent avec la persistance des situations de conflit et d’insécurité des populations, des violations des droits économiques et sociaux, de discrimination et de violence fondée sur le genre, et de restriction de l’espace civique ». A cet effet, HURIDAC a invité le Parlement sous régional à porter un plaidoyer susceptible d’aboutir à des solutions aux abus, aux violations des droits de l’homme en vue d’améliorer la situation en Afrique de l’Ouest. Pour se faire, elle a instruit à un la mise en place d’un « mécanisme de sensibilisation à grande échelle pour veiller à ce que ces droits soient respectés ». En ce qui concerne la stabilité, c’est la résurgence de coups d’Etat qui ont préoccupé l’Association des barreaux d’Afrique de l’Ouest. Selon l’organisation, cela entrave et envenime situation sécuritaire avec des satiation de crises humanitaires délétères. C’est pourquoi, l’association des barreaux d’Afrique de l’Ouest a appelé à des négociations continues avec responsables des différents Etats pour trouver de consensus et œuvrer à l’avènement d’un contexte favorable à la bonne gouvernance et à l’enracinement de la démocratie. Très préoccupés par l’exposé et les différents cas rapportés, les élus ont nourrit la curiosité de de mieux cerner l’état des lieux de ces crises dans certains afin de réfléchir à aux mesures idoines à prendre. C’est dire qu’il pourrait avoir incessamment des actions concertées dans ce sens.

Youssouf Sériba

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