Niger : l’uranium de Dasa intéresse un acheteur nord-américain

Mines

(Agence Ecofin) – Le Niger est le premier producteur africain d’uranium. Alors que certaines mines ferment en raison de l’épuisement des réserves, le pays ouest-africain peut s’appuyer sur de nouveaux projets, à un moment où la demande mondiale progresse avec le regain d’intérêt pour le nucléaire.

La compagnie minière Global Atomic active sur le projet d’uranium Dasa au Niger, a reçu une lettre d’intention pour l’achat de 2,1 millions de livres d’uranium sur six ans, dès 2025. L’acheteur, dont l’identité n’a pas été divulguée, est présenté comme une importante société nord-américaine de service public.

Le contrat d’achat/vente doit désormais être finalisé par les parties, mais les premiers détails publiés le mercredi 15 juin par la compagnie canadienne font état d’un mécanisme de fixation du prix en deux volets, dont l’un tient compte de l’évolution du prix de l’uranium à long terme. Global Atomic peut ainsi vendre sa production à un prix économiquement viable pour la mine, tout en se préparant à profiter d’une possible hausse des cours mondiaux grâce à la progression de la demande.

« Il s’agit d’une étape importante pour Global Atomic et l’exploitation de Dasa. Nous sommes conscients que les contrats pour les nouveaux projets d’uranium ne sont pas attribués tous les jours, et celui-ci est l’un des premiers dans ce cycle de marché », se félicite donc Stephen G. Roman, PDG de la compagnie.

Pour rappel, les premiers travaux de construction de la mine d’uranium de Dasa ont débuté cette année, alors que la compagnie poursuit en parallèle la mobilisation du financement nécessaire. S’il est signé, ce nouvel accord de vente apporte davantage de garanties et de confiance à Global Atomic.

D’après une étude de faisabilité publiée en décembre 2021, le capital initial nécessaire pour construire la mine est estimé à 207,6 millions de dollars récupérables au bout de trois ans après le début de la production. La première phase d’exploitation de la mine devrait débuter en mai 2023 pour une durée de vie de 12 ans et une production annuelle moyenne de 4,8 millions de livres d’uranium sur les sept premières années.

Agence Ecofin

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