Il est aujourd’hui une évidence, qu’il n’existe pas de développement durable pour un pays sans l’inclusion de la femme comme actrice dans tous les domaines de la vie publique. L’égalité du genre est devenue pour ainsi dire, une nécessité pour notre pays de s’engager davantage sur les sentiers du développement socioéconomique et la croissance inclusive. Pour exemple, un rapport récent de McKinsey (référence mondiale en conseil et stratégie) sur l’égalité des sexes en Afrique indique « l’économie de l’Afrique sub-saharienne devrait progresser de 300 milliards de dollars US grâce à l’inclusion générale des femmes comme salariées, chefs d’entreprise et leaders ». C’est dans cette optique que le gouvernement a fait de l’autonomisation de la femme une priorité afin de renforcer la contribution de la femme nigérienne à la création des richesses dans notre pays dont elle constitue 50,6 % de la population. À cet effet, le Ministère de la Promotion de la Femme et la Protection de l’Enfant MPF/PE s’assure de la mise en œuvre de la de Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Chef du Gouvernement SEM Ouhoumoudou Mahamadou. Aussi, notre intervention dans le domaine de la promotion de la femme/genre et la protection de l’enfant s’opère à travers deux documents de politiques qui sont le document de Politique National de Genre (PNG) et les documents cadres de la protection de l’enfant. Concernant le domaine de la promotion de la femme et du genre tout en n’accordant une grande importance à l’aspect institutionnel du domaine, nos priorités ont été orientées vers les conditions de vie des femmes rurales où vivent 78,3 % des femmes. Ainsi, plusieurs actions ont été menées ainsi que des appuis afin de renforcer l’autonomisation des femmes en milieu rural. En un (1) an, plus de 1000 femmes des régions de Maradi, Tahoua, Tillaberi et Zinder ont bénéficié de kits pour mener des activités génératrices de revenus (AGR), (ruminants, kits de transformation agroalimentaire, kits de fabrication de savon et cosmétique et kits pour le petit commerce). A cela, s’ajoute la distribution de 2 140 têtes de petits ruminants pour l’embouche 75 kits de couture, 70 machines et consommables de couture. D’autres appuis ont concerné la dotation de 237 communes en équipements de transformation agro-sylvo-pastoraux et halieutiques, l’installation de 30 plateformes multifonctionnelles, la mise à disposition de 20 moulins et 20 décortiqueuses au profit de groupements de femmes entre autres. Pour ce qui concerne la protection de l’enfant, il s’agit pour nous de les mettre à l’abri des violences, abris et exploitation notamment les mariages d’enfant et autres pratiques préjudiciables à leur bien-être. Pour exemple, grâce à l’action de l’État et des partenaires le taux de mariage d’enfant est passé de de 76 ,3 % en 2012 à 53 ,4 % en 2021 c’est dire que les efforts donnent des résultats qu’il va falloir consolider. Aussi, pour mieux, assurer la protection de l’enfant, notre démarche actuelle est l’implication des communautés. Nous pouvons citer la mise en place des comités de protection de l’enfant dans les villages. Actuellement avec l’appui de la Banque Mondiale d’autres comités de protection de l’enfant sont en train d’être installés. Pour ainsi dire, le bilan de notre action est satisfaisant, mais le chemin est encore long. C’est le lieu pour moi de remercier au nom du président de la République Chef de l’Etat SEM Mohamed Bazoum, et au nom du Premier ministre Chef du gouvernement SEM Ouhoumoudou Mahamadou l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui accompagnent le gouvernement du Niger dans ses efforts pour l’amélioration de la condition de la femme ainsi que la protection des enfants. Je profite également de cette tribune pour dire fete de la Journnée Internationale des droits de la Femme à toute les femmes du Niger, de l’Afrique et du Monde.
Mme Allahory Aminata Zourkaleyni, Ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant.