Santé/ Le CHR Dosso, des prouesses dans la gestion de la Covid-19

Santé

Ce n’est certainement pas encore l’heure du bilan pour la covid-19. Mais une chose est sûre, parvenir à redonner vie et espoir aux patients atteints de ce mal à hécatombe, jusqu’à totale guérison n’est pas gagné d’avance pour un centre hospitalier régional au vu de leur moyens en matériels et personnel. Avec une centaine de cas gérés avec succès, sans aucune infestions d’agent et zéro décès, le centre fait preuve ainsi de sa capacité à affronter les crises grâce au management de son directeur, Docteur Hachirou Oumarou.

(Les Échos du Niger 10 janvier)100% succès dans le traitement des patients atteints de la pandémie du coronavirus. Pour un Centre hospitalier régional, confronté à une insuffisance d’agent qualifié, auquel on substitue des volontaires encore sous-traités, c’est sans doute une prouesse. Cela est le fruit du management de son premier responsable, le Docteur Hachirou Oumarou, ce disciple d’Hippocrate qui tient les rênes du CHR en qualité de Directeur. D’une tempérance légendaire et d’un savoir-faire hors pair, l’humanisme du médecin lui a permis de cordonner à merveille ses équipes qui n’ont point eu le moral dérouté devant la fâcheuse.

CHR de Dosso

Très actif avec l’implication du ministère de la santé publique, l’équipe du CHR Dosso a mis en place les moyens de riposte nécessaires, grâce à l’appui de partenaires et bonnes volontés qui ont spontanément appuyé le centre qui est parvenu à gérer avec sérénité cette pandémie devant laquelle même les centres hospitaliers de référence ont parfois du mal. Plus de 100 cas ont été traités jusqu’à guérison avec zéro décès au compteur. Derrière ce travail de coordination à saluer, le Docteur Hachirou Oumarou. Plus qu’un simple médecin, c’est bien un manager opérationnel qui a su faire face à la crise à une période charnière de celle-ci de mars à juin 2020 durant la première vague. Selon le praticien de la santé, il a fallu positiver la crise. Et c’est dans ce cadre qu’ils ont sollicité l’aide de partenaire via le ministère de tutelle et certains n’ont pas tardé à répondre favorablement.

Une saine gestion de la riposte dès les premières heures de la crise…

En amont du succès connu dans la gestion de la pandémie du coronavirus au CHR Dosso, des mesures hardies de prévention et de riposte. Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on et à propos, le CHR Dosso a pris les mesures idoines avec l’Etat l’accompagnement et l’implication du gouvernement via le ministère de la santé publique et de la population. Ceci, grâce au leadership avéré du Directeur général du CHR-Dosso sous la houlette du ministre de la santé publique. Ainsi, le centre a reçu dans le cadre de la riposte, l’appui de plusieurs organismes notamment, le Fonds des Nations unies pour l’enfance(Unicef) et Enabel. En effet, sachant que le lavage des mains est devenu l’un des réflexes les plus courants contre la pandémie, et que le centre avait des difficultés d’approvisionnement en eau, l’urgence entre autres, était de le doter d’eau potable, ce qui permettrait de résoudre en partie le problème d’hygiène. Un défi que l’Unicef à spontanément appuyé le CHR-Dosso à relever.

Oumarou Hachirou Directeur CHR Dosso

Selon le directeur général du CHR-Dosso, Docteur Hachirou Oumarou, le Centre a obtenu de cette organisation onusienne, un château d’eau, un forage, deux blocs de latrines en plus de la réhabilitation de deux autres déjà disponibles au niveau du centre. Enabel, une autre structure belge a apporté le nécessaire en assistance sanitaire pour faciliter le suivi et la prise en charge des malades. Ainsi, ce partenaire a mis à la disposition du CHR Dosso, un groupe électrogène de 350 KVA, une machine de production d’oxygène, six respirateurs, un circuit d’oxygène qui permet au centre de ne plus avoir à trainer des bouteilles, 12 millions de flacons de gel hydro alcoolique de un litre. En plus de ces kits indispensables à la riposte, Enabel a promis une ambulance médicalisée au CHR-Dosso. Selon le directeur du centre, ces appuis constituent des actes forts qui ont renforcé la confiance des agents de santé et qui leur ont permis de s’engager sans réserve, ce qui a conduit au résultat que tous admirent. « C’est extrêmement important, le forage, les latrines, les respirateurs, une machine à produire de l’oxygène, c’était très utile » a témoigné le directeur du CHR-Dosso, docteur Hachirou Oumarou. Il n’a pas manqué de saluer l’appui de l’Etat qui fait également beaucoup pour le secteur notamment, le CHR-Dosso.

Le management comme moyen de lutte contre les rackets…

A son poste, Docteur Hachirou Oumarou fait preuve de grande sagesse et de réel humanisme. Alors que les pratiques inciviques et infâmes de rançonnement sont développées par des agents bénévoles souvent sous-traités (rémunérés à, entre 10.000 et 15.000 FCFA le mois), le directeur du CHR-Dosso est parvenu à instaurer une certaine conscience professionnelle et un volontarisme qui permet aux agents de vivre dignement grâce une gratification des plus consistantes selon les gades des différents bénévoles du centre. En bon responsable, il ne manque de se rendre utile à cette catégorie à laquelle il remonte constamment le moral, gage de meilleures prestations aux patients qui fréquente le CHR-Dosso.

Le Directeur du CHR Dosso, dans une grande humilité, se fait l’ami des malades, ce qui lui permet à facilement affronter leur douleur et de vite se rétablir. C’est tout à l’honneur du CHR-Dosso de plus en plus honoré. Des agents rencontrés ont témoigné qu’ils s’en sortent à merveille grâce à l’accompagnement de l’Etat. Maïmouna Yaya, agent de santé en service au CHR-Dosso explique : « On n’a pas de problème majeur, l’Etat règle même quand c’est tard, a témoigné la matrone qui se dévoue au suivi des enfants de 00 à 05 ans aux côtés de leurs mères. Le CHR rendre un important service aux patients et demeure dans l’estime de l’Etat central. A preuve, il a abrité en octobre 2021, à l’occasion de la journée mondiale des personnes âgées, il abrité une campagne de chirurgie de la cataracte au profit des personnes âgées. Des milliers de personnes ont été visées par cette campagne au cours de laquelle, au moins 2.500 à 3.000 personnes âgées ont été consultées et environ 500 ciblées par une intervention chirurgicale. C’est même une tradition dans la région qui, depuis près d’une dizaine d’année, bénéficie annuellement des campagnes de chirurgie de cataracte. C’est donc plusieurs missions de chirurgies de cataracte qui ont déjà été faite dans la région et sous la houlette du docteur Hachirou Oumarou, cette initiative sociale doit se poursuivre pour le bonheur de cette tranche sociale.

Youssouf Sériba