
La dixième édition de la Journée Africaine de la Sécurité Routière a été célébrée le dimanche 21 Novembre 2021. Le Niger n’est pas resté en marge de cette commémoration. Ministre des transports, Oumarou Malam Alma s’est adressé officiellement aux Nigériens. Il a dressé le tableau sombre des accidents de la route qui font perdre annuellement 237 milliards de FCFA au pays, soit l’équivalent de 2% du PIB.
(Les Échos du Niger 23 Nov) «La vitesse excessive: cause principale des accidents de la route au Niger», c’est autour de ce thème que le Niger a célébré la dixième édition de la Journée africaine de la sécurité routière. Le taux des dégâts et perte en vies humaines du fait des accidents de la route tutoient l’alarmant et c’est ce qu’a déploré Oumarou Malam Alma, ministre des Transports du Niger qui a appelé les usagers de la route à davantage de prudence et à une allure modérée afin de réduire les pertes en vies humaines. Au chapitre des dégâts économiques, le bilan s’avère tout autant inquiétant. Dans son adresse à la nation, « la perte économique liée à ces accidents pour notre pays est estimée à 237 milliards de FCFA par an, soit l’équivalent de 2% du PIB » a renseigné le ministre des transports, qui a cité la CEDEAO. Il s’est attardé sur le bilan aussi bien matériel qu’humain desdits accidents. Ainsi, «En 2020, notre pays a enregistré 7.248 accidents corporels, 1.405 morts, 3.625 blessés graves et 7.558 blessés légers. A cela, il faut ajouter des personnes handicapées à vie et des dégâts matériels considérables», a-t-il poursuivi. Un bilan qui marque une dégradation de la situation comparativement à 2019 avec une hausse de 10% des cas d’accident pour 66% de morts. Ces accidents, selon le ministre, sont la conséquence de mauvais comportements humains dans la circulation routière. Dans le monde, un rapport de l’OMS consulté par le ministre fait état d’un bilan également alarmant quant aux dégâts liés aux accidents. « Les accidents de la route ont fait en 2020, environ 1.350.000 tués, 50.000.000 blessés et une perte économique estimée à 518 milliards $ US, équivalent à 291.116 milliards de FCFA » a rapporté l’Organisation mondiale de la santé. Un cas de décès est enregistré toutes les 24 secondes sur les routes dans le monde et l’Afrique reste la plus grande victime avec en moyenne 26,6 décès pour 100.000 habitants. Il y a donc urgence à agir selon le ministre qui réfute toute fatalité.

En effet, «On peut réduire leur fréquence et leur gravité. Les institutions internationales, régionales et sous régionales s’organisent et développent des stratégies pour apporter des réponses appropriées à cette menace planétaire», a-t-il soutenu en rappelant les nombreuses initiatives telles que la décennie 2011-2020 déclarée «Décennie Mondiale de la Sécurité Routière» par les Nations et reconduite en 2020-2030 et la Charte Africaine sur la Sécurité Routière adoptée en 2016 par l’Union africaine. Il en est de même dans la sous-région et au plan national où le Niger s’évertue à limiter les dégâts liés aux accidents de la route : « La Commission de la CEDEAO s’est engagée pour l’élaboration d’une politique et d’une charte communautaires de la sécurité routière dont le processus est dans sa phase finale. Et l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a, elle, élaboré un programme communautaire de sécurité routière avec plusieurs directives dont celle instituant un schéma harmonisé de gestion de la sécurité routière en 2009. Au Niger, le cadre institutionnel et règlementaire a été rénové par la réactualisation du code de la route et la création de l’Agence Nigérienne de la Sécurité Routière (ANISER) en 2014» a confié le ministre des transports, Oumarou Malam Alma. Lors de cette célébration, le ministre a tenu à présenter les félicitations et encouragements du gouvernement à la Police Nationale, la Gendarmerie Nationale, aux Sapeurs-Pompiers, aux agents de la santé et du SAMU pour tout le travail qu’ils abattent jours et nuits, à travers leurs démembrements dans toutes les régions, pour la sécurité des personnes et des biens sur les routes nigériennes. Instituée par l’Union Africaine le 29 janvier 2012, la journée africaine de la sécurité routière est célébrée le 3ème dimanche du mois de novembre de chaque année.