(Échos du Niger 24)Dans un communiqué en date du 22 août, l’ancien ministre de la Défense nationale et cadre du PNDS-Tarraya a indiqué qu’il se positionnait contre toute intervention militaire au Niger.
Cette sortie médiatique est interprétée par certains comme un désaveu vis-à-vis de la ligne officiel du parti qui estime que tous les moyens même militaires sont bons du moment où l’ancien président Mohamed Bazoum peut retrouver son fauteuil présidentiel. Pour l’ancien ministre et parlementaire, les personnes qui réclament une intervention armée au Niger sont des « nigériens égarés ». Il indique aussi qu’une telle intervention « qui a sans doute des objectifs autres que ceux annoncés, constitue non seulement une atteinte grave à la souveraineté du Niger mais surtout une grave menace pour la paix au Niger et au-delà de l’Afrique de l’Ouest et du Nord » Il dénonce fermement cette initiative et appelle à une résolution pacifique de la crise en cours.
Les paroles de Karidjo Mahamadou font échos à ceux de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo qui a indiqué dans une interview récente que l’intervention militaire au Niger serait plus motivée par des considérations économiques que par une supposée volonté de ramener un prétendu ordre constitutionnelle. Rappelons que le 21 août, l’Algérie a indiqué qu’elle a interdit le survol de son espace aérien à la France qui compte vraisemblablement attaqué le Niger. Un officiel américain a d’ailleurs déclaré que les intentions de la France était claire à cet effet et qu’elle avait le soutien de certains pays de la CEDEAO. À Niamey, les associations de la société civile continue par exiger le départ des militaires français et la population se prépare à une éventuelle guerre. Le Burkina et le Mali ont déjà dépêché des avions de combats légers proches de la frontière.
Mawulolo Ahlijah
