(Les Échos du Niger 14 août) Le 4 août 2023, Paris a donné une réponse à la dénonciation des accords de coopération militaire par le CNSP dans la soirée du 3 août, jour anniversaire de l’indépendance du Niger. Pour les autorités françaises, “seules les autorités nigériennes légitimes sont en mesure de rompre ces accords”
La France a estimé que le « cadre juridique de sa coopération avec le Niger en matière de défense repose sur des accords conclus avec les autorités nigériennes légitimes et que celles-ci sont les seules que la France, comme l’ensemble de la communauté internationale, reconnaît », par la voix du ministère des Affaires étrangères. La dénonciation de ces accords par le CNSP est intervenue dans un contexte de crise et de tensions entre le Niger et la France depuis le coup d’État du 26 juin passé et l’accession au pouvoir de la junte. Au total, 5 accords ont été dénoncés par les nouvelles autorités.
Il s’agit d’accords concernant le stationnement du détachement français et le statut des militaires présents dans le cadre de la lutte anti-djihadiste. Dans les rues de Niamey, ces dénonciations ont été plutôt bien perçues. Une grande partie des Nigériens sont défavorables à la présence des troupes étrangères dans le pays et souhaiteraient leur départ ainsi que la fermeture des bases étrangères.
Beaucoup ne cachent d’ailleurs par leur espoir de voir se dérouler un scénario à la malienne. Au total, 1 500 soldats français sont actuellement déployés au Niger dans le cadre de la coopération militaire entre les deux pays. Si Paris estime que cette coopération est positive, Les populations des pays qui ont déjà vu ces militaires à l’œuvre ont plutôt des sentiments mitigés.
Mawulolo Ahlijah