(Echos du Niger 11 août)Moins de 24 heures après son arrivée sur le territoire nigérien, le premier ministre Lamine Zeine a annoncé la composition de son gouvernement de transition. Sans surprise, il s’agit d’une équipe mixte composé de militaires et de civil.
L’armée conserve au total 7 ministères. Le général Salifou Mody, vice-président du CNSP, ancien chef d’état-major, évincé avant de devenir ambassadeur, devient sans surprise ministre de la Défense. Ce militaire très apprécié de ses pairs aura la lourde tâche de définir les contours de la lutte contre les terroristes.
On sait déjà que Salifou Mody est un partisan de la collaboration sécuritaire avec les pays voisins que sont le Burkina-Faso et le Mali. Le ministère de l’Intérieur, de la sécurité publique et de l’administration du territoire est confié au général Mohamed Toumba. Ce dernier est considéré comme le numéro trois de la junte. Les militaires se voient aussi octroyés les ministères de la Jeunesse et des Sports, de la Santé, des Transports et de l’Environnement.
Le parti d’opposition Moden Fa Lumana de Hama Hamadou fait son grand retour sur le devant de la scène politique nigérienne en obtenant le ministère du Pétrole, des Mines, et de l’énergie, avec à sa tête Mahaman Moustapha Barké, l’ancien directeur de campagne du Moden Fa Lumana. Le mouvement d’opposition obtient aussi le portefeuille des Affaires étrangères avec Bakary Yaou Sangaré. Ce diplomate qui a servi en Arabie saoudite, en France, aux États-Unis ou encore à Cuba était depuis mars 2023, le représentant du Niger auprès de l’ONU.
Si le PNDS- Taraya et ces alliés sont absents de ce nouvel exécutif, on note la nomination des techniciens respectés, comme le professeur Mahamadou Saidou au poste de ministre de la Santé, ou encore Alio Daouda, ancien président de la Cour d’appel qui est désormais ministre de la Justice.
Mawulolo Ahlijah
