(EDN 17 juillet) Quelque jour après l’arrestation de deux commandants terroristes du groupe État islamique, par les forces armées nigériennes, les insurgés djihadistes semblent décidés à se venger. C’est ce que laisse penser ce que d’aucuns qualifient d’attaque terroriste complexe qui a eu lieu ce week-end dans l’Ouest du pays. Cette attaque a coûté la vie à 1 gendarme et 4 civils. Cette agression djihadiste s’est déroulée sur l’axe routier reliant Torodi à Makalondi. Ces deux localités se trouvent à quelque mètre de la frontière avec le Burkina-Faso. L’annonce de l’attaque ainsi que les précisions sur le nombre de victimes a été faite par l’état-major des Armées du Niger au cours d’un communiqué. « Dans l’après-midi du 14 juillet 2023, aux environs de 13 h 40 locale, un détachement de la gendarmerie nationale en mission d’escorte de convoi sur le tronçon Torodi-Makalondi a été la cible d’une attaque terroriste complexe », peut-on lire dans ce document.
Le bilan ne s’arrête pas aux morts. Environ 19 personnes ont été blessées au cours de cette attaque. Parmi ceux-ci, on compte 7 gendarmes, 5 militaires et 7 civils. Ils ont tous été évacués sur Niamey pour être soigné. Deux djihadistes ont pu être tués au cours de la riposte des éléments de l’armée nigérienne. Notons que depuis 2015, le Sahel fait face à une insurrection djihadiste qui touche le Niger et les pays voisins. Malgré la présence de forces militaires étrangères, ces groupes continuent de gagner du terrain et s’attaquent désormais aux pays du golfe de Guinée. Sans une action concernée des pays de l’Ouest africain et de l’Union Africaine, il est fort à craindre que les cellules terroristes continuent de grandir.
Mawulolo Ahlijah
