Au Niger, la vente des médicaments traditionnels est une pratique courante. À l’époque des grands-parents et parents, la plupart des personnes veulent mieux aller acheter les médicaments traditionnels pour se faire soigner plutôt que d’aller à l’hôpital. Il était fréquent de voir les vendeurs de médicaments traditionnels un peu partout dans les villes et les villages. La médecine traditionnelle était plus développée et utiliser pour guérir les malades. De nos, avec la civilisation et le développement de la médecine, la population se penche plus au traitement moderne que le traitement traditionnel. Les vendeurs de médicaments traditionnels sont accusés de vendre des médicaments qui ne peuvent pas guérir les maladies. Plus loin, ils sont qualifiés d’escrocs. Cette situation met les vendeurs dans une position pas défavorable. Monsieur Abou Alassane, guérisseur traditionnel, d’origine de Korgome, région de Maradi nous donne des explications sur la pratique de son métier.
Âgé de la cinquantaine, monsieur , est natif de Korgome, un village situé dans la région de Maradi. Il exerce le métier de la vente de médicament traditionnel depuis plus de 30 ans. Cette activité, il l’a héritée de ses parents. Il passe son temps à ventre ces médicaments sur les villes et villages allant de la région de Maradi et Zinder. Dans leur métier, l’escroquerie est très présente explique-t-il. Et les vendeurs de faux médicaments traditionnels se comportent par millier.
Pour se protéger et pour valoriser son activité, Abou s’est fait reconnaître par le ministère de la Santé, chose qui lui a valu un acte de reconnaissance lui permettant de vendre ses produits sans s’inquiéter. Il explique que son métier et ses services sont très appréciés par la population. « Je tiens ce métier de mes parents. Je produis mes médicaments moi-même. Je donne les médicaments pour lutter contre l’ulcère, les maux de ventre, le diabète. Aussi, je donne des médicaments qui accroissent la puissante et la performance de l’homme et de la femme et bien d’autres. Ça fait plus de 30 ans que j’exerce ce métier. Je gagne très bien ma vie et les personnes qui achètent mes produits sont très satisfait. Je jongle le métier de la vente des médicaments traditionnel et l’agriculture pour joindre les deux bouts » nous témoigne monsieur Abou. Très connu dans les deux régions pour la qualité de ses médicaments, Abou Alassane nous fait savoir qu’il n’a jamais reçu de soutien venant de l’Etat ou des particuliers. Beaucoup de vendeurs de médicament traditionnel sont des faux. Il y en a qui se disent avoir le médicament de toutes les maladies. Un avis qui n’est pas du tout partagé par Abou Hassane.
« Il faut être réaliste et dire la vérité au client. Si vous n’avez pas un médicament contre une maladie, vous le dites. Dans le cas contraire, ne mentez pas au client. Tout client qui utilise un médicament et qu’il n’est pas satisfait n’achètera plus vos produits » soutient-il. La vente des médicaments traditionnels est un métier qu’il faut pratiquer avec rigueur. Il faut éviter les mensonges et les escroqueries. Les vendeurs traditionnels comme Abou Hassane ont besoin de soutien et d’accompagner afin de mieux exercer leur fonction dans le respect de la déontologie de l’art.
ADBOUL AZIZ MAMANE Salifou
