(EDN 23 janvier) Ils sont au total 58 accusés à comparaître devant le tribunal militaire dans le cadre du procès sur le coup d’État manqué de la nuit du 30 au 31 mars 2021. Selon les autorités officielles, au cours de cette nuit, des militaires auraient tenté de renverser le Président Mahamadou Issoufou alors que celui-ci devait passer le pouvoir à l’actuel président Mohamed Bazoum.
Parmi les présumés coupables, seuls deux, à savoir le capitaine Sani Gourouza et le lieutenant Morou Abdourahamane ont reconnu les faits. Les autres nient vigoureusement une quelconque participation à cette tentative de putsch. Notons que les confrontations évaluées en amont ont indiqué que le général de brigade Seydou Bagué qui était le chef d’état-major de l’armée de terre au moment des faits et le colonel major Djibo Hamadou qui occupait le poste de chef du bureau des opérations militaires étaient les têtes pensantes de cette tentative. Les deux militaires ont été arrêtés après l’échec de la tentative.
Notons que le capitaine Sani Gourouza qui avait été rapidement présenté comme l’auteur de la tentative manquée de coup d’État avait réussi à quitter le pays avant d’être interpellé par la police béninoise puis déporté vers le Niger.
Les Nigériens sont nombreux à attendre le dénouement de ce procès qui permettra peut-être de jeter la lumière sur les circonstances de ce coup d’État qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Mawulolo Ahlijah