(Échos du Niger 31 août)Alors que les médias sont tous occupés à compter le nombre de morts occasionnés par les récentes pluies diluviennes qui sont tombées sur Niamey et sur d’autres régions du pays, d’autres parties du territoire nigérien ne sont pas suffisamment arrosées. Dans ces localités situées au nord, à l’ouest et dans l’est, le spectre de la sécheresse menace certaines zones du pays. Cette situation met en danger les récoltes et menace des millions de personnes d’insécurité alimentaire. Pour ces raisons, le Niger a décidé de recourir à la technologie et d’ensemencer les nuages pour provoquer des pluies. Concrètement, il s’agit de faire recours à des avions pour planter dans les nuages des produits chimiques. Il s’agit généralement d’un mélange d’argent, de sodium et d’acétone. Si cette solution peut constituer une alternative aux pluies naturelles, elle ne fonctionne qu’avec des nuages spécifiques. Aussi, elle est très fortement critiquée par les défenseurs de l’environnement qui estiment qu’elle pourrait avoir de graves conséquences. Les premiers ensemencements de nuages ont eu lieu dans la région de Tillabéry au début du mois d’août et devraient se poursuivre selon certains experts jusqu’à la fin du mois de septembre. Les conséquences du changement climatique sont particulièrement ressenties par les populations du Niger. Le pays connaît des périodes d’extrême sécheresse auxquelles succèdent des pluies diluviennes et destructrices. Selon les autorités, plus de 4 millions de personnes sont déjà en insécurité alimentaire sévère. Ce chiffre représente 20 % de la population. Le taux de malnutrition aiguë chez les enfants dépasse le seuil critique de 10 % et se situe à 12,5 %.
Mawulolo Ahlijah