Cybersécurité au Niger: bientôt une stratégie nationale

Numérique Société

(Les Échos du Niger 21 juillet)Face aux attaques cybercriminelles, le Niger envisage renforcer son cadre sécuritaire. Un avant-projet de stratégie nationale a été élaboré dans ce cadre et a été au cœur d’un atelier hier mercredi 20 juillet 2022 à Niamey. Le projet élaboré devrait concourir au renforcement de la sécurité des données des institutions publiques et privées mais aussi des personnes physiques souvent les plus exposées. « Ce n’est pas un privilège, elle s’impose à nous face aux enjeux du cyberespace. Elle est nécessaire pour notre pays de disposer d’une Stratégie Nationale de Cybersécurité. La définition d’une Stratégie nationale de Cybersécurité est une étape importante pour assurer la transformation numérique de la société nigérienne », a argumenté le ministre. Le Niger est emballé dans la transition numérique, conformément aux ambitions du gouvernement et son chef, déclinées dans la Déclaration de Politique Générale qui découle du Programme de Renaissance Acte III du Président de la République. Cependant il y a lieu de prévenir les dérapages car, « vecteur d’innovation et de croissance, la numérisation présente aussi des risques pour l’Etat, pour les acteurs économiques et les citoyens », croit savoir le ministre qui a relevé la cybercriminalité. «La cybersécurité est indispensable dans presque toutes les activités humaines. Elle est devenue une priorité pour les entreprises, mais aussi pour les Etats à qui incombent l’obligation de protéger les populations et leurs biens », a-t-il poursuivi. Dans son élan vers la digitalisation donc, le Niger entend préserver les valeurs, l’économie et les citoyens. Le faire, c’est favoriser un développement optimal du cyberespace, une niche d’opportunités. Conscient de cela, le pays a ratifié précédemment nombre de traités et accords notamment, la Convention de l’Union Africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel du 27 Juin 2014 à Malabo, la ratification prochaine de la Convention sur la cybercriminalité de Budapest Hongrie et son protocole additionnel sur l’incrimination d’actes de nature raciste et xénophobe commis par le biais de systèmes informatiques, adopté à Strasbourg en France, le 28 janvier 2003. Il importe cependant qu’à l’interne, le pays élabore sa propre stratégie contre le fléau d’où cet avant-projet. Le ministre a salué tous les acteurs qui y ont travaillé.

Oslo C. WANOU

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