Le Centre régional AGRHYMET était face aux médias le mardi 31 mai 2022. La conférence animée par Mahalmadou Hamadoun en marge de la 2ème conférence scientifique internationale sur le changement climatique ont porté sur les objectifs de la 2ème conférence scientifique internationale sur le changement climatique et la nécessité d’investir plus dans la recherche pour limiter les effets du phénomène.
(Les Échos du Niger 2 juin)Les effets des changements climatiques ont de graves répercussions sur les plusieurs secteurs de la vie socio-économique dans les Etats. Face au phénomène, l’apport de la recherche devient essentiel voire impérieux. Durant la conférence de presse qu’il a donnée face aux médias, « un petit changement dans le temps, dans le climat au niveau de notre espace, a de très grandes répercussions sur toutes nos productions agro-sylvo-pastorales, y compris les autres sources, que ça soit les ressources naturelles, l’eau. Et ça se traduit souvent par des évènements extrêmes », a reconnu Mahalmadou Hamadoun, directeur général de l’AGRHYMET qui a mis à l’index à vulnérabilité du secteur productif face à la situation. Dès lors, cette conférence, la seconde du genre s’avère porteuse d’espoir d’autant plus qu’elle met en exergue l’utilité de la recherche face aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest et spécialement au Sahel. A cet effet, le directeur général de l’AGRHYMET a insisté sur la pérennisation des financements, ce qui permettra de prendre en compte les zones inaccessibles ou non encore impactées. Ces zones constituent selon le DG/AGRHYMET, une réelle préoccupation dans toute l’Afrique de l’ouest et prioritairement au Sahel. Pour cause, les chercheurs ne parviennent pas toujours à y accéder, ce qui prive les populations qui y vivent de l’assistance nécessaire. Mais face à la situation, l’expérience de la télédétection pratiquée par le CILSS et ses partenaires pratiquent depuis (3) ans s’est avérée concluante. Au fait, « La télédétection nous accompagne et nous permet d’identifier ce qui se passe dans ces zones d’accès difficile et les réflexions seront dans le sens de comment accéder à ces zones-là pour assister ces personnes qui s’y trouvent », a témoigné Mahalmadou Hamadoun. Aussi, les réflexions aujourd’hui s’articulent autour de la nécessité d’appuyer financièrement les activités des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. C’est le cas de la « finance climatique », une initiative innovante qui permet d’investir dans la lutte contre les effets du changement climatique. Cependant, les efforts doivent se poursuivre et le DG/AGRHYMET en est conscient: «Nous continuons, nous évoluons et nous essayons de mobiliser les ressources auprès des partenaires qui nous comprennent et qui acceptent de nous accompagner dans cette dynamique. Il faut arrêter de dire qu’on ne peut rien faire parce qu’on n’a pas les ressources nécessaires. Non ! Il faut engager le processus avec ce qu’on a». Pour un meilleur impact des études, il a exhorté les populations à suivre les différentes prévisions météorologiques que mettent à disposition chaque année le Centre AGRHYMET et ses experts. La préoccupation liée au climat étant un défi mondial, il a souligné que la zone ouest-africaine en l’occurrence sahélienne compte au nombre des plus fragiles au phénomène. C’est pourquoi, il urge que l’agriculture traditionnelle s’adapte aux enjeux via les nouvelles pratiques ou méthodes qui s’imposent. Sachant que les travaux durent trois jours, « nous pensons qu’au bout de trois jours, les communications qui seront faites par les sommités invitées à la conférence permettront d’échanger et de partager leur expérience avec nous », a notifié Mahalmadou Hamadoun. Pour y parvenir, la conférence a réuni des experts et acteurs de la recherche et des militants de la société civile. L’initiative de cette conférence scientifique internationale sur le changement climatique portée par le Centre qu’il dirige, a conclu le DG/AGRHYMET, devrait se tenir suivant une périodicité de deux ou trois ans, et c’est dans cette ambition qu’il a donné rendez-vous aux médias à Niamey très prochainement.
Oslo Chester WANOU