
Par Youssouf Sériba
La chambre panafricaine de commerce et d’industrie en collaboration avec la commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA) tient depuis ce lundi un forum virtuel du secteur privé du continent. Placé sous le thème « réparer les erreurs de la pratique des affaires en Afrique » ce forum réuni environ 200 investisseurs africains. Durant les 5 jours que dureront ce conclave virtuel les acteurs du secteur privé africain vont échanger sur différents sujets en lien avec le commerce intra-africain. C’est ainsi que le président de la République Issoufou Mahamadou a été invité à ce forum en sa qualité de champion du libre échange continental mais aussi de champion de l’industrialisation de l’Afrique. N’ayant pas pu prendre part de lui-même à ce forum virtuel, c’est son directeur de cabinet Foumakoye Gado qui a livré le discours du chef de l’État. Dans ce discours le président Issoufou est revenue sur l’impact qu’aura la zone de libre-échange continental Zlecaf sur les échanges commerciaux en Afrique. « Le commerce intra-africain, revigoré par la suppression progressive des droits de douane permettra alors aux entreprises et au secteur privé africains de négocier plus facilement sur le continent, de répondre aux demandes du marché africain en pleine croissance et de profiter des divers avantages qu’il pourrait offrir. D’ailleurs, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) confirme que la ZLECAf pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3 % en éliminant les droits de douane à l’importation, et même le doubler si les obstacles non tarifaires sont également réduits » a souligné le président Issoufou dans son discours. Pour rappel, la ZLECaf couvrira un marché de 1,2 milliards de personnes représentant un produit intérieur brut de 2 500 milliards. Elle permettra à l’Afrique d’être à l’horizon 2050 la plus grande zone de libre-échange du monde avec un marché de 2,5 milliards de personnes, soit 26% de la population mondiale.