
Par Youssouf Sériba
Dans un communiqué publié ce lundi 15 octobre, le procureur de la République Maman Sayabou Issa dit suivre avec attention la campagne électorale du 2e tour. Le procureur de la République près du Tribunal Grande instance « rappelle une fois de plus aux acteurs politiques, à la société civile, ainsi qu’à l’ensemble des citoyens que l’article 102 du code pénal puni d’une peine d’emprisonnement d’un (1) à cinq ans (5) ainsi que interdiction de séjour tout acte de discrimination raciale ou ethnique de même que toute propagande nationaliste, toute manifestation contraire à la liberté de conscience et à la liberté de culte susceptible de dresser les uns contre les autres » peut-on lire dans le communiqué. Dans la même lancée, Maman Sayabou met en garde contre l’article 171 du même code qui puni d’une peine d’un(1) à six(6) mois d’emprisonnement avec une amande de 50.000f à 500.000f ou l’une des deux peines « quiconque aura publiquement, par des paroles ou écrits, chercher à jeter le discrédit sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l’autorité de la justice ou à son indépendance ». Ce communiqué du parquet, même s’il n’a pas été du goût de nombre de citoyens pourrait tempérer les ardeurs des trouble-fêtes. Après la menace que le débat autour de la nationalité du candidat du Pnds Mohamed Bazoum a fait pesé sur l’ordre public et la sérénité de la campagne le pays demeure sous la menace d’un processus électoral à l’épilogue incertaine. La campagne du 2e tour sensé être un Grand Débat entre deux hommes et leurs projets de société, se mue en un clash etno-régionaliste sur fond de menaces, diffamations de part et d’autres et fake news. Ce communiqué du parquet, serait de bonne fois, servira de garde-fou pour l’ordre public et la stabilité. L’un dans l’autre le procureur annonce que tous les propos incriminés sont répertoriés et les auteurs identifiés et répondrons de leurs actes si ces propos sont suivis d’effet.