(EDN 30 janvier) Placé sous le thème « Agir maintenant, agir ensemble, investir dans les maladies tropicales négligées », le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales (MSPPAS), a célébré ce lundi 30 janvier 2023, la quatrième journée mondiale de lutte contre les maladies tropicales négligées, au sein de stade Général Seyni Kountche de Niamey. La célébration de cette journée mondiale des MTN, a pour but de mobiliser la volonté politique et d’obtenir des engagements afin d’éliminer les MTN, en vertu de la nouvelle feuille de route de l’Organisation Mondiale de la Santé 2021-2030. Cette activité a vu la participation de beaucoup d’acteurs intervenant dans le domaine notamment la Représentante de l’OMS Niger Docteur ANYA Blanche, du Secrétaire Général du MSPPAS Docteur Ibrahim Souley, du Directeur Pays HELEN KELLER ITNL Niger monsieur Mohamed Lamine Yatara, des élèves et étudiantes et des médias.
Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire Général du ministère de la Santé Dr Ibrahim Souley, a d’abord défini les MTN, en donnant le lourd fardeau permanant qu’elles infligent surtout aux communautés les plus pauvres et les plus vulnérables, ainsi que son impact sur le développement socio-économique et sanitaire sur la population au Niger et dans le monde entier.

Selon lui, au Niger, ces maladies, au nombre de 14, parmi les 20 identifiées par l’OMS sont classées en deux catégories. Il y’a celles dites à Chimiothérapie préventive qui font l’objet de distribution de masse de médicaments chaque année (le trachome, la filariose lymphatique, les géo helminthiases, la schistosomiase et l’onchocercose) et celles à prise en charge curative des cas : la lèpre, la rage ; la leishmaniose, la trypanosomiase humaine africaine, le ver de Guinée auxquelles viennes de s’ajouter les envenimations, la gale, le mycétome et le pain. Toutes ces maladies sont évitables et traitables grâce à des moyens de lutte sures, efficaces et peu couteux.
Des progrès salutaires ont été enregistrés au Niger…
« La mise en œuvre des stratégies menés à l’aide des efforts considérables déployés par l’État conjugué aux aides multiformes des partenaires a permis d’atteindre des progrès tangibles. C’est ainsi que le Niger est certifié indemne du ver de Guinée depuis 2013 ; le dossier de certification de l’onchocercoses est en bonne voie, le trachome et la filariose lymphatique sont ciblé pour l’élimination dans les prochaines années » explique Dr Ibrahim Souley.

Il finit son intervention en invitant tous les acteurs à être engager dans la lutte de ces maladies qui touchent plus 1,7 milliards de la population mondiale, qui pourtant ne bénéficient que de 0,6 % du financement mondial consacré à la santé.
Dans son intervention, la Représentante de l’OMS Niger, Docteur ANYA Blanche s’est appesanti sur le progrès que beaucoup de pays ont enregistré dans lutte contre ces maladies. Selon elle, 47 pays ont éliminé au moins une maladie tropicale en fin 2022 même si un bon nombre des cibles fixés à l’horizon 2020 n’ont pas été atteintes. « Avec des investissements accrus, des actions appropriées et une collaboration accrue, les pays peuvent vaincre les Maladies Tropicales Négligées. Un financement durable est essentiel pour alléger le fardeau des maladies, tant au niveau des communautés vulnérables qu’au niveau national » affirme-t-elle. La Représentante résidente de l’ONS au Niger conclu son propos en réitérant l’engagement de son organisation à continuer à soutenir le Niger pour l’amélioration de la santé de tous les Nigériens et la lutte contre les maladies tropicales négligées en particulier.

Le Directeur Pays HELEN KELLER ITNL Niger, M. Mohamed Lamine Yatara a, tout au long de son allocution, parlé de l’importance du thème de cette année. Pour lui, ce thème vise à démontrer que l’éradication des MNT est possible. C’est pourquoi il affirme que « pour y parvenir, un financement durable favorisant la lutte contre ces maladies est indispensable. Des investissements dans la lutte les MTN constituent une réussite mondiale en matière de santé. En 2020, le nombre de personne dans le monde ayant eu besoin d’interventions contre les MTN a baissé de 600 millions par rapport à 2010 ».
Avec les efforts de l’État du Niger et ces partenaires, le pays ne compte que 350.000 personnes vivant dans les zones endémiques à la filariose lymphatique et 1.400.000 personnes dans les zones endémiques au trachome sur une population de 24 millions. Dans efforts considérables sont entrains d’être fait pour éradiquer une fois de bon ces maladies tropicales et négligées d’ici 2030.
ABDOUL AZIZ MAMANE Salifou