(Échos du Niger 3 Nov)Dans la nuit du dimanche 30 octobre au lundi 31 octobre, trois policiers ont trouvé la mort dans une attaque dirigée contre un poste de police dans la région de Maradi. Il s’agit du poste frontalier de Dabira qui se trouve dans la commune de Madarounfa à la frontière avec le Nigéria. En plus des 3 policiers décédés, on dénombre deux blessés dont un civil a précisé l’agence nigérienne de presse. Après avoir assassiné les forces de l’ordre, les terroristes auraient apporté une bonne quantité d’armes et de munitions. Cette attaque est la toute première dirigée contre un poste de frontière dans la région de Maradi. Mais ces derniers mois, le nombre d’attaques armées s’est multiplié dans cette zone frontalière du Nigéria. Dans un rapport publié au début de l’année 2021, l’international Crisis Group, un groupe de monitoring des conflits dans le monde a mis en garde le gouvernement nigérien contre l’imminence d’un nouveau front djihadiste dans la région de Maradi. Même si cette dernière attaque n’a pas été revendiquée, tous les éléments portent à croire qu’il s’agit de terroristes liés à un groupe actif au Nigéria qui tenterait de déstabiliser le Niger. Rappelons que le pays se bat déjà sur deux fronts contre les terroristes. Le premier front se situe à l’est du pays dans la région de Diffa où les soldats nigériens tentent depuis des années de contenir l’avancée du groupe terroriste Boko-Haram. Le second se situe dans la région dite des trois frontières à l’ouest du pays. Les forces nigériennes affrontent régulièrement des groupes liés à Al-Qaeda ou à l’État islamique dans la région.
Youssouf Sériba